Extraits de presse

– TTC (Théâtre, spectacle vivant et musique>Télévision>Cinéma) janvier 2000
[…] coup de cœur personnel, La Compagnie des petits Carreaux nous avait régalés en 1994 d’une Lettre aux acteurs impressionnante. Eric Andrieu, son « metteur au monde » y mouillait sa chemise, et ce n’est pas une expression. Elle a depuis fait son chemin du côté de John Ford et semble à présent plongée dans une longue période élisabéthaine, puisque cinq spectacles sont en cours […] on attend avec impatience la suite des événements. Jérôme LE ROY

UTOPIA, mai 1998
L’univers créé par la Compagnie des petits Carreaux est tout à fait neuf. Il annonce un nouveau monde qui n’a plus besoin d’objet, de thématique, ni de quelqu’artifice que ce soit, pour affirmer ses actions et pour confirmer ses gestes. Nous ne dirons pas que cette mise en scène est une adaptation moderne de la pièce de Ford. Car cela signifierait qu’on peut l’identifier à notre monde d’aujourd’hui, alors qu’elle annonce un monde nouveau. Tinouche NAZMJOU

L’AVANT-SCÈNE, juin 1996
Une réalisation remarquable de précision et de cohésion. En cela, Éric Andrieu a réussi. André CAMP

BOUM BOUM, 13 mai 1996
Un spectacle cinglant comme une gifle, électrique et vertigineux, de ceux qui nous protègent de certains dragons : la monotonie voire l’ennui. Il souffle ici une tempête de vie qui galvanise de bout en bout le texte de John Ford. Audacieusement traduit par Julien Baril, Jamila El Idrissi et Éric Andrieu, celui-ci a la précision et la densité d’un haïku, la beauté simple de l’évidence. Éric Andrieu sculpte habilement l’énergie de ses comédiens permettant ainsi de truculents numéros d’acteurs, de belles pauses chorégraphiques et des scènes d’une grosse et vrillante émotion. Le temps se fige, on sent battre un ventricule à chaque mesure de cette ode à l’érotisme dionysiaque. Un théâtre de corps, laissez vous toucher. Myriem HAJOUI

LE COMTADIN, 28 juillet 1995
Les splendides jardins du CÉLA transcendent la mise en scène de ce remarquable spectacle. Les acteurs sont libres et occupent tout l’espace. Ils courent, se battent, déclament, souffrent et le spectateur est au milieu de tout ça.
Magie du théâtre. C’est un spectacle nu et sincère, tout comme les onze acteurs portés par le puissant texte de John Ford. Une tragédie dans la plus pure tradition. Un seul mot : BRAVO ! D.B.

L’OLIVIÉ QUOTIDIEN, 16 juillet 1995
[…] Que dire encore qui ne dévoile, ni l’intrigue, ni la provocation essentielle de la mise en scène ? simplement que le metteur en scène s’appelle Éric Andrieu et que j’applaudis sans réserve son audace sereine. Isabelle Charpentier est responsable de I’admirable scénographie. Je ne pourrai citer ni les onze comédiens remarquables, ni les autres collaborateurs de la Compagnie des Petits Carreaux, fondée en 1994 à Paris. Bravo et merci à tous pour ce spectacle dérangeant, provoquant, mais d’une irréelle et audacieuse beauté. Intoxiqués du In, accros du off et autres « foudescènes », précipitez-vous. Il n’y aura pas la place pour tout le monde et ce serait dommage de manquer cet événement ! Claire VANHAELEN

L’HUMANITÉ, 29 juillet 1994
POUR BEAUCOUP, « la Lettre aux acteurs », de Valère Novarina, est devenue un texte de référence. Éric Andrieu sait exiger de lui-même ce travail de tension et respiration propre à faire monter aux lèvres la sève du texte. Jean-Pierre SIMEON

MIDI LIBRE, jeudi 28 juillet 1994
A bout de souffle. Un manifeste incontournable pour tous ceux qui aiment le théâtre. Une grande claque contre l’académisme poussiéreux des spectacles tape-à-l’œil. Un vrai moment d’intensité. Muriel PLANTIER

LE COMTADIN, 14 juillet 1994
Il est ce qu’il dit, et tout le théâtre, le vrai sans fioriture. Celui de l’acteur qui prend aux tripes, qui vous agresse et vous laisse essoufflé comme lui. Minutes fulgurantes. Électrochoc salutaire. Bien des choses vues auparavant paraîtront ternes. « Lettre aux acteurs ». Oui, tous devraient voir Éric Andrieu, vraiment impressionnant. Et toi aussi spectateur. Caroline FAURE

DAUPHINÉ LIBÉRÉ – VAUCLUSE MATIN, 12 juillet 1994
Le théâtre à I’état pur, I’art de la scène mis a nu. Revus et corrigés par le texte brut de Valère Novarina et l’immense talent d’Éric Andrieu. Un auto-portrait bouleversant. A.S.

ACTEUR EX CATHEDRA, 20 mai 1994
Pourquoi donc est-ce là spectacle inhabituel ? Pourquoi si rarement l’acteur seul en piste parle-t-il hors de la componction convenue de la garde et de l’avant-garde théâtrale ? Oui pourquoi ? Et, interrogeant de la sorte, la chose prend une dimension politique. Quand, exultant dans sa matérialité irriguée de désir, se met à parler le corps pantelant de l’acteur, apparaît par contraste l’épaisseur de la glu qui forme le terreau de « l’asphyxiante culture », cette vielle bouffeuse de corps momifiés. Le songe se fissure et les bandelettes arrachées laissent voir d’un corps vivifié la cathédrale qui saigne. Pascal NOUVEL, philosophe